Historique
Découverte des éléments-trace
En 1830, PRÉVOST émet l’hypothèse d’un lien entre la survenue du goitre endémique et un déficit en iode. En 1852, CHATIN, partant de nombreux cas cliniques, affirme cette corrélation.
En 1894, Gabriel BERTRAND, à l’institut PASTEUR de Paris, démontre l’existence des oligoéléments : certains métaux à l’état de traces, universellement présents dans les sols, dans les végétaux et les organismes vivants, jouent un rôle essentiel sur la qualité des premiers comme sur le développement des seconds.
En 1912, ce brillant scientifique démontre la nécessité des traces de manganèse pour la croissance normale des cultures de l’Aspergillus Niger. À une concentration en manganèse de 10-9, les premières conidies jaunes apparaissent, mais il faut attendre 10-8 pour obtenir les conidies noires, reproductrices de l’espèce. Ces observations permettent d’établir la loi de la « concentration critique active » qui explique les premières applications thérapeutiques des oligoéléments.
À partir des années 1930, les dosages par spectrographie d’émission mettent en évidence le rôle des déficits en oligoéléments dans certaines maladies d’animaux d’élevage. L’ataxie néonatale des agneaux, en Australie, est due à un déficit en cuivre chez les brebis ; la maladie des volailles ou « slipped tendon » est attribuée à un déficit en manganèse ; le « mal de la brousse » frappant le bétail en Nouvelle-Zélande est rapporté à un déficit en chrome.
L’apparition de maladies plus ou moins sévères liées à des carences en oligoéléments ont également été observées chez l’homme. Les exemples sont nombreux, un déficit en zinc a été mis en évidence par PRASAD en Iran et en Égypte (1961), une carence en cuivre a été identifiée au Pérou (1964), des apports insuffisants en chrome en Jordanie, Nigeria et Turquie (1979), un déficit en sélénium en Chine (1979).
Ainsi, le caractère essentiel des oligoéléments a été reconnu dès le début du XXe siècle, et les travaux modernes ne font que confirmer et renforcer les hypothèses émises par les précurseurs tels que Gabriel BERTRAND.
De Jacques Ménétrier À Jean Suck
En 1942, Jacques MÉNÉTRIER, pressentant l’intérêt que pourrait représenter l’utilisation des éléments minéraux en médecine humaine, étudie leur incidence thérapeutique et dégage les indications propres à chacun d’eux. Avec une équipe de médecins et de biologistes, il établit les bases de la Médecine Fonctionnelle. Il reste alors, pour la rendre viable, à la doter d’un véhicule thérapeutique fiable et spécifique. Ceci sera l’œuvre d’un membre de l’équipe, Jean SUCK, qui, dès 1952, fonde le Laboratoire de Catalyse Biologique. Il aura pour objet la mise au point et l’exploitation d’une gamme d’oligoéléments répondant aux exigences de la législation sur les médicaments.
En 1955, le Ministère de la Santé délivre au Laboratoire de Catalyse Biologique (qui deviendra rapidement par contraction terminologique, le Laboratoire LABCATAL) les premiers visas pour ses formules d’oligoéléments.
Créé pour permettre l’introduction des oligoéléments en médecine humaine, LABCATAL s’est exclusivement consacré à l’étude de cette thérapeutique originale. S’appuyant sur une matière médicale abondante et sur des données cliniques collationnées pendant plus de dix ans, il précise leur champ d’application et obtient du Ministère de la Santé, dès 1955, des autorisations d’exploitation pour une vingtaine de spécialités.
La thérapeutique fonctionnelle dispose dès lors de son support électif, une gamme de médicaments physiologiques susceptibles de prévenir ou traiter une affection en modifiant le terrain sur lequel elle se développe.
À nos jours
Reposant initialement sur une expérience clinique considérable, l’empirisme de pionniers de l’oligothérapie s’est trouvé conforté par les progrès de la biologie moléculaire, de la physiologie cellulaire et des techniques d’analyses chimiques particulièrement fines qu’exige la maîtrise des éléments-trace. L’impact des oligoéléments en physiologie humaine est maintenant beaucoup mieux connu et permet de confirmer les intuitions premières.
Le laboratoire LABCATAL a largement participé à cet effort de recherche en suscitant, en réalisant ou en finançant de nombreux travaux visant à mieux connaître le rôle biologique et les applications thérapeutiques des oligoéléments. Ceci autant en médecine fonctionnelle dans le cadre de l’oligothérapie, que pour les développements plus récents en dermatologie, cosmétologie et nutrition.
C’est ainsi que LABCATAL s’est attaché à mettre au point des médicaments originaux dans leurs classes thérapeutiques respectives, toujours constitués d’éléments-trace. Les développements pharmaceutiques ont permis d’élaborer des compositions les plus simples possibles aboutissant à des médicaments intégralement conçus, fabriqués et contrôlés par LABCATAL.